Les Herbiers. Au cœur du bac pro, option « supplément d’âme »

La maison familiale rurale La Louisière aux Herbiers est une pionnière. Elle propose une formation unique pour devenir opérateur funéraire. Les premiers diplômés témoignent.

Au premier abord, Roseline a tout d’une jeune femme ordinaire. Vingt ans, des tatouages, des vêtements noirs. Mis à part peut-être sa formation, peu courue chez les adultes de son âge : Roseline est diplômée d’un bac pro commerce, spécialité opérateur funéraire au centre de formation des apprentis de la maison familiale La Louisière aux Herbiers.

« Mon entourage était surpris par ce choix. On me disait que la mort ce n’était pas pour moi. Mais au final, on me pose plein de questions dans les repas de famille », s’amuse la jeune femme originaire de Bayeux (Calvados). À côté d’elle, Guillaume, 34 ans, acquiesce. « Il ne faudrait ne plus dire ce que l’on fait ! On passe notre temps à en parler en soirée. »

Ils vont devoir s’y faire. Travailler dans le funéraire fascine autant que ça interroge. « C’est encore un tabou », poursuit Roseline. Pourtant, l’incronguité est ailleurs : comment expliquer la naissance aussi tardive d’une formation dans un métier qui embauche à tour de bras ? « Nous nous adaptons aux besoins des entreprises du secteur, confesse Frédéric Daviaud, directeur adjoint de l’établissement. Il est important de sortir des sentiers battus. Et être pionnier c’est une fierté ! »

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Source: Ouest France – Vendredi 21 Septembre 2018