Les modes de funérailles autorisées en France

En France, depuis la loi du 15 novembre 1887 portant sur la liberté des funérailles, deux choix sont possibles après un décès : l’inhumation et la crémation.

L’inhumation (du latin humus – terre), aussi appelée enterrement, est un rite funéraire consistant à mettre en terre le corps d’un défunt et à réaliser une sépulture pour honorer sa mémoire. Le cercueil peut être déposé en pleine terre ou dans un caveau. En France, l’inhumation est la pratique funéraire traditionnelle. Il y a un demi-siècle, elle constituait la norme, étant la seule autorisée par l’Église catholique jusqu’en 1963.

La crémation, rite funéraire ancestral dans de nombreuses cultures, vise à brûler et réduire en cendres le corps d’un défunt. En France, elle a obligatoirement lieu dans un crématorium. Selon les volontés du disparu ou de sa famille, les cendres peuvent être conservées dans une urne cinéraire et placées au sein d’un columbarium, d’une cavurne ou d’une concession familiale. Elles peuvent également être dispersées dans un jardin du souvenir. La crémation est de plus en plus choisie et pratiquée par les Français : en 2018, ce rite funéraire concernait 39 % des cérémonies.

Les autres modes de funérailles : vers des solutions plus écologiques

À l’étranger, de nouvelles pratiques émergent, plus respectueuses de l’environnement.

L’aquamation est un procédé de crémation sans combustion, utilisant l’eau pour réduire le corps en cendres. Son approche, symbole d’un retour aux sources, de la fin d’un cycle lui-même commencé dans l’élément aquatique, est perçue comme plus douce que la crémation traditionnelle. Le corps, immergé dans une solution alcaline chauffée à 95 °C, se décompose en quelques heures seulement. L’Australie, le Canada et les États-Unis autorisent cette pratique.

Depuis 1999, la promession se développe en Suède. Le corps du défunt est plongé dans un bain d’azote liquide à -196 °C. Une fois refroidi, il est placé sur une table vibrante et réduit à l’état de fines particules. La poudre issue du processus de promession est ensuite placée dans une urne biodégradable et enterrée : un retour à la terre très symbolique.

L’humusation consiste à transformer le corps du défunt en compost naturel. Son principe est simple : la dépouille est placée dans une capsule recouverte de copeaux de bois et d’agents microbiens, permettant de faire grimper la température à 70 °C. La décomposition du corps s’effectue en 30 jours seulement. À ce jour, la réduction organique naturelle est autorisée dans l’état de Washington, aux États-Unis. La Belgique envisage également sa légalisation, sous une forme légèrement différente, dans laquelle le procédé d’humusation durerait une année.